Oh papy, si tu me lis, j’espère que tu ne m’en veux pas trop.
Oui, cela peut paraître totalement ridicule mais j’avais promis à mon papy de ne jamais mettre un pied en Allemagne. Les « boches » lui avaient fait trop de mal. ll a vécu la guerre de beaucoup trop près. Il en a trop souffert. Il en a trop pleuré. Je pense qu’il n’a jamais, en près de 85 ans d’existence pu leur pardonner le mal qu’ils lui avaient fait. Et mon papy, c’est mon héros. Celui que j’écoutais des heures et des heures raconter ses histoires. Celui que j’admirais pour son courage, pour sa resistance. Celui dont je relis les chansons pleines d’insultes contre Hitler et ses amis SS sur ses cahiers jaunis par le temps avec comme Une une belle tombe d’Hitler. Cette pochette qui est surement le plus beau souvenir qu’il ai pu me laisser renfermant ses cahiers de dessins et de textes datant des années 40 et ses tracts si bien conservés qu’il était drôlement fier de me montrer. « Tu vois ma petite Coralie, ce tract, je suis allé le récupérer dans un arbre et je les ai tous distribués. Ce n’était pas un tract pour nous, c’était un message d’espoir, c’était l’avenir, c’était une obligation. Parce qu’on voulait récupérer notre France et que l’on préférait mourir que de la laisser aux boches. »
Bref, je m’éloigne de mon sujet, mais si je vous raconte tout ça, c’est pour que vous compreniez ma difficulté à franchir la frontière. Cela a beau faire plus de 50 ans, j’ai l’impression de trahir mon papy. Mais voilà, un jour, il faut faire le deuil. Je le comprends de ne pas avoir pu le faire, il était bien trop impliqué pour prendre du recul et je l’admirais bien trop pour en prendre aussi mais il faut bien que moi je le fasse pour lui ce deuil et que j’aille visiter nos amis allemands. Pour nous. Pour l’histoire. Pour sa mémoire à lui mais aussi pour celles de tous les allemands qui ont autant souffert de la guerre que nous. Mais aussi pour pouvoir marcher le long de ce mur. Parce qu’au delà des guerres mondiales, Berlin est surtout la ville la guerre froide et du mur de Berlin. Période de l’histoire qui m’avait ennuyée à l’école mais qui m’intrigue beaucoup. Ce mur qui a tant vécu, ces familles qui ont été déchirées dont on lit les histoires. Cette souffrance que l’ont peut encore lire sur les tags. Cet atmosphère sombre. Ce lieu de mémoire. Imaginer comment cela pouvait être. Pour mieux comprendre tout ce qui s’est passé et surtout pour que cela ne se reproduise plus. Je vous raconterai dans un futur article un peu plus en détail mon week-end à Berlin mais les premières photos que je souhaitais partager avec vous sont celles de ce look shooté près du mur parce qu’au delà du reste, j’y allais surtout pour l’histoire, et ce mur et ce qui m’a le plus bouleversée. J’espère que tu me comprends de là haut mon papy chéri.
Côté look tout de même, je suis donc sur l’emplacement du mur lors de ces photos, avec en fond la tour de la TV côté Ouest et côté photographe Berlin est. J’ai totalement craqué sur cette jolie jupe au Primark d’Alexanderplatz, mais je vous en ai trouvée une similaire sur Asos si jamais ça vous intéresse. Je trouve qu’elle se marie parfaitement avec ma chemise parfaite Balzac. Ca faisait très longtemps que je cherchais une chemise de ce type, proche de celle qu’on pourrait piquer à notre chéri et je suis totalement conquise par celle-là dont la matière est juste exceptionnelle. Et quoi de mieux que mes Superstar chéries pour marcher pendant des heures sans avoir mal aux pieds… Je les aies reçues juste avant de partir et elles n’ont pas été déçues du voyage !
Jupe Primark Berlin (similaire Asos)
Chemise Balzac Paris*
Baskets Adidas Superstar
Sac eBay
Lunettes Rayban Clubmaster
Montre Daniel Wellington*
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