Paris n’a jamais été aussi jolie

Ce soir, c’était un banal vendredi soir. Sauf que depuis un mois, ce ne sont plus les mêmes vendredi soirs. Chaque vendredi, j’ai l’impression de revivre le vendredi 13 novembre. Je ne peux plus m’empêcher de me souvenir de cette soirée et de me rappeler de chaque événement minute par minute. Depuis le 13 novembre dernier, je ne peux m’empêcher d’avoir le coeur serré dans ma jolie capitale… Et ce soir, j’ai parcouru Paris et sa région parisienne, beaucoup de monde comme toujours sur la route, cela m’a permis de regarder autour de moi. Je suis passée devant l’Hyper Casher porte de Vincennes, puis la rue de Charonne, puis le boulevard Voltaire. Des lieux qui nous marqueront bien longtemps désormais. Il était 20h passé et Paris vivait ! Il y avait du monde sur les terrasses des cafés, du monde dans les rues, Paris a repris une vie normale. Paris est touchée. Paris est blessé. Mais Paris est belle ! Paris est pleine d’amour ! Et je crois que les parisiens n’ont jamais autant aimé leur ville. Je crois que les parisiens ne se sont jamais autant aimé entre eux. Je crois que les français n’ont jamais autant aimé leur pays, autant aimé leurs valeurs.

Depuis un mois, à chaque ballade dans Paris, je ne peux m’empêcher de regarder chacun des passants avec plus de bienveillance, il y a plus de sourires dans Paris, il y a encore des drapeaux aux fenêtres. C’est beau. La place de la République est toujours aussi pleine de fleurs et de bougies. « C’est pour nous protéger les fleurs et les bougies » qu’il disait ce petit bout. L’une des phrases les plus sensées que j’ai pu entendre la semaine suivant le 13… Je ne me suis jamais sentie aussi protégée par des fleurs et des bougies. Elles me rassurent. Elles me donnent envie de croire en l’avenir. Elles me donnent envie de croire aux hommes malgré tout. Parce que ce n’est pas une si petite minorité qui prendra le pouvoir. On s’aime encore plus qu’avant. Ils ont voulu nous diviser, et bah raté, bien au contraire, ils nous ont rapprochés. Et ce soir, avant de fermer les yeux, j’avais envie d’écrire ces quelques lignes. Pour Paris, pour la France et surtout pour celles et ceux dont la vie a changé du tout au tout depuis ce fameux vendredi soir. L’espoir n’est pas mort, lui, il ne mourra jamais, il n’y a qu’à te regarder Paris !

Alors, aimons !