Non, ce soir, je ne parlerai pas de mode, ni de make-up, ni de recherche d’emploi. Oui, ce soir, mon blog laissera le rose et les paillettes un peu de côté. J’ai beau aimer m’évader dans ce joli cocon bisounours, la réalité nous a aujourd’hui rappelé à quel point l’on en était loin. Oui ce soir, je suis Charlie, nous sommes tous Charlie.
Aujourd’hui, 7 janvier 2015, la France est en deuil. En deuil pour ces 12 victimes du Charlie Hebdo. En deuil pour ces journalistes, pour ces dessinateurs, pour ces têtes pensantes, pour cet économiste, pour ces policiers. En deuil pour leurs familles, leurs proches, leurs amis. Et surtout en deuil pour sa liberté de la presse et sa liberté d’expression. Aujourd’hui, des femmes ont perdu leur mari. Des enfants ont perdu leur père. Mais au nom de quoi ?
Je ne vais pas faire de long discours car je n’ai pas plus de mots que tout ce qui est dit à la télé, à la radio et sur les réseaux depuis ce midi mais j’ai besoin de prendre la parole. Besoin d’exprimer mon indignation. Mon désarroi. Ma tristesse. S’il y a bien une chose dont je suis fière en France, c’est de notre liberté d’expression. Base même de la démocratie. Base même des valeurs de la France, pays de la liberté et des droits de l’Homme. En dessin, en mots, en images, la liberté d’expression peut prendre toutes les formes. Mais nous sommes libres de penser, de dire, de dessiner et d’écrire ce que l’on veut ! On doit pouvoir rire de tout. Même si le rire est plus proche de la satire. Même si l’humour est parfois noir. Quelle lâcheté de sortir les armes pour se battre contre ça… Et de se battre à des armes si inégales. La liberté d’expression ne peut être fusillée ainsi. J’ai encore du mal à réaliser les faits. J’ai beau regarder et regarder encore BFM TV, je n’y crois pas. C’est un mauvais film. C’est une série policière. J’en ai la gorge serrée. Un être humain ne peut pas tuer comme ça aussi froidement. Au nom de quoi encore une fois ?
Ils ont voulu tuer le Charlie Hebdo, mais avec cet attentat, ils l’ont rendu immortel. Personne n’oubliera ce pour quoi ils sont morts. Personne n’oubliera leur courage et leur audace. Il y a aura un avant et un après 7 janvier 2015, mais ce qu’il y a de sur, c’est que la liberté d’expression, elle, elle sera toujours là. Et nous serons là pour la défendre. Au nom de la liberté.
Ce soir, j’ai juste envie de pleurer. Beaucoup même.
23 Comments