Mes chers échecs

2 février 2016

elles en parlent

Je vais cette année souffler ma 27ème bougie et il semblerait que cette 27ème année rime enfin avec maturité et lucidité (ou avec amour, 27 serait l’âge où on trouve le bon – source Grazia – mais ce ceci n’est pas le sujet de cet article). Après en avoir voulu à la Terre entière quand quelque chose ne se passait pas comme prévu, je suis enfin persuadée que chaque échec nous tire vers le haut. Oui, les échecs nous aident à nous construire et nous permettent d’avancer. Je sais à quel point ça peut paraître cliché mais cette phrase est tellement vraie que je me devais d’écrire ces quelques lignes pour venir les relire un soir où le moral serait plus en berne, ou pour vous le rappeler à vous derrière votre écran qui aurait peut-être besoin de l’entendre (ou de le lire dans le cas présent). Je voudrais ce soir faire un véritable ode à l’échec car de chaque échec, j’en ai tiré mes plus grandes réussites ! Il ne faut pas avoir peur de se tromper, pas avoir peur de se brûler, pas avoir peur de tirer un trait sur quelque chose ou sur quelqu’un, pas avoir peur d’être seul, pas avoir peur de de cet échec. Je voudrais ce soir m’adresser à mes chers échecs et les remercier d’avoir fait de moi celle que je suis aujourd’hui. Sans eux, je serai fade, ennuyeuse, ennuyée, quelconque, éteinte. N’y a t’il rien de plus ennuyant et déprimant qu’une vie où tout se passe comme prévu ? Comment voulez-vous apprécier le bonheur si vous n’avez pas ressenti le malheur auparavant ? Il faut connaître la douleur pour  être consolé, il faut connaître la rancoeur avant d’être apaisé, il faut connaître la solitude avant d’apprécier une vie à deux. En tout cas, sans vous mes chers échec, je ne serai certainement pas aussi heureuse et comblée de la vie que je mène. Alors, merci.

Pas plus qu’une autre mais comme une autre, j’ai vécu une vie faite de hauts et de bas. Du divorce de mes parents à même pas un an, je ne retiens que la plus belle des familles recomposées de la Terre et deux fois plus d’amour grâce à deux familles si complémentaires. De mon échec à la fac, je retiens cette découverte du commerce imprévue et ce détour d’une année sur Lyon pour tomber amoureuse de cette ville. De ce chômage longue durée, je retiens ces longues heures à me consacrer au blog, à réfléchir, à penser à vous, à profiter de mes proches et à prendre le temps de vivre et de revivre Paris. De ces histoires d’amour inexistantes ou insignifiantes, je retiens ce temps que j’ai eu pour vivre pour moi, pour aller jusqu’au bout de mes projets, pour m’aimer comme je le suis et pour avoir enfin de la place à accorder à un plus un maintenant. De ces contrats précaires à répétition, je retiens une opportunité de vivre de ma passion et de ne vivre plus que pour vous d’ici quelques mois. Oui, cela n’a rien à voir avec ce que j’avais prévu. Oui, à 27 ans, je me voyais cadre sup en marketing, 3 crédits sur le dos et à la recherche du prénom de mon premier enfant. Mais ce n’est pas moi… Je n’ai pas envie d’une vie comme tout le monde. Je n’ai pas envie de rentrer dans les rangs et s’il faut à nouveau traverser 37 nouveaux échecs, je les traverserai avec grand plaisir. Même pas peur, bien au contraire !

Alors, je continuerai à lâcher prise parce que cela fait un bien fou. Alors, je prendrai le risque de faire ce que l’on ne me conseille pas de faire parce que je sais où je vais et que je me fiche de me planter. Oui, je continuerai à en faire souvent qu’à ma tête. Grâce à mes échecs, je sais à quel point on peut tomber bas et je sais surtout à quel point on peut remonter haut ! Grâce à mes échecs, je connais mes limites, ce qui ne m’empêche pas pour autant de tenter de les repousser en permanence. Grâce à mes échecs, je sais ce que je veux et je sais ce que je ne veux plus. Je sais ce qu’il faut mettre en oeuvre pour arriver à mes fins et je sais que la passion, l’investissement, la sincérité et l’humilité seront toujours récompensés. Grâce à mes échecs, je sais que les paillettes, ça se décide. Je sais que les licornes, ça peut exister si t’as envie d’y croire. Et je sais qu’une vie en rose poudré peut être la réalité.

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