Il y a des soirs comme ça qui sont plus difficiles à vivre que d’autres. Il y a des soirs comme ça où on déserte les soirées blogs pour des rendez-vous médicaux. Il y a des soirs comme ça où on remplace les mots paillettes et champagne par tumeur bénigne et échographie. Il y a des soirs comme ça où maman nous appelle et nous dit que notre médecin traitant est parti. Comme ça. En quatre mois de temps. Mon médecin… Celui qui nous rassure face à la maladie et que l’on imagine idiotement plus solidement armé que nous autres. Il y a des soirs comme ça où la réalité prends le dessus. Ces mêmes soirs, je lis mes mails de la journée et tous vos petits mots remplis d’amour.. Vous appréciez ma joie de vivre et mon sourire. Si vous saviez comme je vous en remercie ! Si vous saviez comme je vous la dois cette joie de vivre ! Mais au risque de vous décevoir, j’avais envie de vous avouer que certains soirs (oui c’est souvent des soirs, et encore plus les premières longues soirées après le changement d’heure) cette joie de vivre m’abandonne un peu. Cette énergie me délaisse un peu. Peut-être que je l’ai trop puisée je ne sais où.
Il y a des soirs comme ça où comme tout le monde, je broie du noir. Je ne sais pas trop pourquoi je vous en parle par ici à vrai dire, ce n’est pas vraiment ce que vous venez chercher. C’est justement pour fuir un peu le quotidien parfois trop noir que vous venez sur ce blog. Enfin, c’est ce que vous me dites souvent. Mais j’avais tout de même envie de vous en parler. Parce que ces soirs là font partie de moi comme ils font partie de vous. Et que ces soirs là ne doivent pas jouer sur notre joie de vivre des autres jours ! Oui, la réalité n’est pas toujours rose. Oui, il y a des choses qui font peur. Oui, on peut partir en 4 mois, et même encore en moins de temps ! Mais c’est justement pour tout ça qu’il faut se battre pour profiter de chaque jour et pour mettre un maximum de paillettes dans notre quotidien. Il n’y aura jamais trop de paillettes, trop de licornes ou trop de rose poudré dans une vie.
Mais ce soir, je me contenterai de fermer mon petit ordinateur après avoir publié cet article. Je n’ai pas le courage de répondre aux mails. Je n’ai pas le courage de travailler sur l’article qui était initialement prévu pour demain. Il attendra. La réalité m’appelle et j’ai envie de passer une soirée en sa compagnie. Quitte à allumer la télévision, chose qui m’arrive rarement. Et sûrement regarder le replay de Secret Story. Envie de me vider un peu la tête et de faire des câlins à ma Luna pour patienter doucement que demain arrive. Car promis, demain, ça ira mieux. Y’a des soirs comme ça où la réalité prends le dessus.
Et ce qu’il y a de plus important à retenir, c’est que ces soirs là, ils ne durent jamais bien longtemps.
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