C’est l’histoire d’un manque à combler

12 janvier 2016

elles en parlent manque

Je me demande souvent pourquoi j’accorde tant d’importance à ce blog, pourquoi je vous accorde tant d’importance à vous alors que je ne vous connais pas. On m’a dit qu’au delà de mon envie de partage et de mon amour pour la mode ou autres sujets plus ou moins passionnants, je cherchais peut-être à combler un manque… Ce qui n’est pas complètement faux, j’en suis bien consciente. Un manque d’amour ? Un manque d’attention ? Un manque de considération ? Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai toujours ressenti un manque, depuis toute petite. Je n’ai pourtant jamais été abandonnée, je n’ai pas non plus manqué d’amour mais je craignais plus que tout la solitude et surtout, je ressentais cette solitude même entourée de plein de monde. J’étais une adolescente plutôt torturée, comme beaucoup le sont et je cherchais toujours à être aimée, quitte à m’oublier. Je donnais encore et encore et je vous assure qu’être trop gentille est bien la plus grosse des conneries à faire au lycée. Cela vous retombe toujours dessus car les gens en profitent et cela m’a valu quelques claques. J’ai été déçue. J’ai été tellement déçue que je n’arrive plus à faire confiance aux gens. Que cela soit en amour ou en amitié, ça finit souvent mal. Sur ce blog, j’ai le droit d’être trop gentille. J’ai le droit d’être émerveillée d’un rien. J’ai le droit d’être ultra bavarde. J’ai le droit d’être moi ! Je crois que cela me rassure de m’attacher à ce blog et à des gens que je ne connais pas, ceux que je connais à qui je me suis attachée m’ont bien trop souvent déçue et je n’ai jamais reçu autant d’amour que par vous. Et le plus beau, c’est que vous m’aimez sans que j’ai à jouer un rôle. Vous vous en fichez que je sois si bavarde. Vous m’aimez pour moi. Alors, que je ne vous connaisse ou pas, cela n’a pas tant d’importance.

C’est samedi soir que j’ai vraiment réalisé cela. Alors que je venais de passer une merveilleuse journée entourée de lectrices adorables, je me pose enfin après tout le rangement et j’ouvre Snapchat. Comme d’habitude, une trentaine de Snaps en attente. Je prends le temps de les lire ou les écouter un à un et ils sont comme toujours bourrés d’amour, de photos des bijoux, de photos de vos boules de poils… Et là, je tombe sur un snap vidéo qui m’interpelle. Je crois au début que c’est une erreur, puis je reconnais de vieilles connaissances masculines du lycée clairement en train de se « foutre de ma gueule » (excusez-moi du terme je n’ai pas trouvé mieux) et de tourner mon blog, le ton que j’emploie, la présentation de produit au ridicule. Je dis vieilles connaissances du lycée mais l’un des deux à été l’un de mes amis les plus proches pendant des années, celui à qui tu dis tout, celui avec qui tu passes tous tes week-ends, celui à qui tu dis que jamais vous ne vous oublierais (on est vraiment idiots au lycée). Et bien sur, les années passent et les amitiés se perdent, c’est logique. On change de ville, on change d’état d’esprit, on évolue et les affinités évoluent elles aussi. Mais est-ce que le fait d’être devenu si différents justifie une attaque aussi facile ? Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer l’intérêt de ces gens de faire du mal gratuitement ?

Ces gens-là me connaissent. Ils connaissent ma susceptibilité et savaient très bien que ça allait me toucher. J’ai bien sur fait la fière en faisant comme si de rien était mais je garde ce snap en tête depuis samedi. Et dans le fond, il me donne envie de « gerber »… Je ne peux m’empêcher de toujours me remettre en question et bien sur après ce snap, je me suis demandée si je n’allais pas trop loin avec mon blog. Je sais que beaucoup de mes proches me jugent à ce sujet. Le monde des blogs est si facile à juger. Beaucoup ne comprennent pas mais beaucoup ne cherchent surtout pas à comprendre. Mais pourquoi ne pas simplement laisser les gens vivre et se faire leurs propres expériences ? Je ne demande pas à tout le monde d’accepter mon blog ou le ton que j’emploie sur Snapchat, vous êtes libres de passer votre chemin et de ne plus me calculer si vous ne vous reconnaissez pas dans la personne que je suis devenue. Ce n’est pas parce que c’est public que vous êtes obligés de regarder. Vous êtes libres de penser que j’y suis ridicule. Vous êtes libres de penser que je n’ai pas la crédibilité de parler mode. Mais faites preuve d’un minimum d’intelligence et d’ouverture d’esprit par pitié. Dans le meilleur des cas, soyez au moins curieux, renseignez-vous, demandez-moi de vous expliquer ce que j’y fais avant de juger. Vous verrez que ce n’est pas si superficiel. Si personne ne me lisait, j’aurais arrêter depuis longtemps mais le fait est que certaines personnes apprécient mon blog, mes looks, mon ton et mon côté parfois naïve ou rêveuse. C’est que ce n’est peut-être pas si ridicule ?

Alors tant qu’il y aura du monde pour rêver avec moi, je ne changerai pas. Ce n’est pas pour autant que je suis devenue complètement perchée. J’ai juste eu le besoin de créer un petit monde parallèle pour rêver et vous faire rêver mais je garde les pieds sur Terre et je sais être on ne peut plus sérieuse et parler finance après avoir poster des paillettes sur Instagram. Je sais faire la part des choses. Oui, ce snap m’a blessée. Comment expliquer que c’est toujours le message négatif parmi les 30 autres positifs que l’on va retenir ? Notre cerveau est tout de même mal fichu. Vous pouvez en déduire que j’ai du mal à accepter la critique, ce n’est pas totalement faux. Mais j’ai surtout du mal à accepter la critique facile de personnes à qui tu as accordé de l’importance. Les gens finissent toujours par nous décevoir. C’est un fait. Cela peut paraître triste mais c’est suite à ce genre de claques que j’ai cherché un lieu où je serai moins déçue. Et c’est à ce moment là que j’ai créé ce blog. Et c’est pour ça que j’ai décidé de m’investir encore plus dans mon univers de paillettes et rose pastel. Je m’y sens rassurée, plus en sécurité et j’ai moins peur de souffrir grâce à vous. Alors même si ce blog me permet de combler un manque, je me dis que je n’ai jamais été aussi heureuse d’avoir eu un manque à combler. Sans lui, je ne vous aurais jamais rencontré et ma vie aurait été bien triste. Au final, je voudrais donc remercier celles et ceux qui m’ont déçu et leur dire que c’est grâce à eux que je suis plus forte aujourd’hui et surtout que je me sens aussi soutenue. Et je pense sincèrement qu’il vaut mieux être soutenue par 20 personnes que l’on ne connaît pas que soutenue de manière bancale par une personne que l’on connais.

Coup de gueule du soir, bonsoir et toi là-bas si tu me lis, file t’acheter de la maturité.

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